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16 juillet 1858 - 18ème et dernière apparition de la Vierge à Bernadette

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16 juillet 1858 - 18ème et dernière apparition de la Vierge à Bernadette
Lorsque le préfet Oscar Massy avait fait enlever les objets de culte de la grotte, il agissait au motif que leur présence relevait de l'établissement illégal d'un lieu de culte. Le commissaire Jacomet se rendait depuis régulièrement à la grotte pour y ramasser les images, les cierges et les chapelets y revenant sans cesse. Le 7 juin, un ordre de la préfecture parvient à la Mairie de Lourdes : il faut interdire l'accès à la grotte. Le Maire exécute cet ordre en rédigeant un arrêté prescrivant la fermeture de la grotte. Le 15 juin des barrières sont installées devant la grotte. Ceux qui avaient été réquisitionnés par le commissaire pour les installer retournent de nuit à Massabielle pour jeter poutres et planches dans le Gave. Reconstruite le 28 juin, cette barrière est à nouveau démolie dans la nuit du 4 au 5 juillet puis rétablie le 10 juillet.
Des procès-verbaux sont dressés à ceux qui s'approchent de la grotte. Des pétitions contre les autorités circulent alors dans Lourdes où, selon René Laurentin, « on s'honore d'un procès-verbal comme d'un diplôme de confesseur de la foi ». Dans ce contexte, Bernadette incite à ne pas braver l'autorité et à faire preuve de patience. Sur les conseils de Pouget, le président du tribunal de Lourdes, celles qui avaient été condamnées à Lourdes pour s'être rendues à la grotte font appel à Pau. Elles sont acquittées le 15 juillet. Dans l'esprit des Lourdais, le préfet avait perdu son procès.
Le 16 juillet, Bernadette qui ne voulait pas avoir de permission à demander, ni enfreindre une interdiction quelle qu'elle soit, se sentait néanmoins attirée d'aller prier à la grotte. Sans en parler au reste de sa famille, elle convient avec sa tante, Lucile Casteriot, d'enfiler une pèlerine sous laquelle elle se cache, puis avec deux autres congréganistes, elles vont dans le pré de Ribière, en face de la grotte, de l'autre côté du Gave. D'autres Lourdais avaient pris l'habitude de venir prier en ce lieu d'où l'on voit très bien la grotte et qui n'était soumis à aucune interdiction. Elles se mettent à genoux pour dire le chapelet. Bernadette dira qu'elle a été comme transportée vers la grotte, « sans plus de distance qu'autrefois », et qu'elle ne voyait que la sainte Vierge. Celles qui l'accompagnent lui demandent : « Que t'a-t-elle dit ? » - « Rien » répond Bernadette.
Cette apparition est passée totalement inaperçue à Lourdes. Selon Ruth Harris, « l'éloignement de Bernadette lors de cette dernière rencontre préfigure sa marginalisation croissante. Sa mission était achevée et la direction du sanctuaire passa très vite dans des mains plus orthodoxes ».

Après le 11 avril 1858 - Épidémie de visionnaires

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Après le 11 avril 1858 - Épidémie de visionnaires
Bernadette ne donne pas satisfaction à une attente de merveilleux grandissante. Elle répond de façon laconique et continue de décevoir ceux qui, parmi les fervents des apparitions, voudraient des miracles et des signes, comme ceux qui attendaient de Bernadette une attitude qui, selon leurs vues, par sa piété, sa délicatesse ou son élégance, conviendrait à celle à qui la Reine des cieux daignerait se montrer.
Le 11 avril, quatre jours après la précédente apparition, cinq femmes prises dans l’effervescence qui saisissait nombre de personnes à Lourdes, se rendent à la grotte. Cette grotte comporte trois cavités : celle du bas, la plus large, là où coule la source ; celle du haut, visible aussi de l'extérieur, dans laquelle se tient l'apparition et qui communique avec la cavité inférieure, et enfin, une troisième cavité qui s'enfonce dans le rocher depuis un boyau étroit qui s'ouvre à trois mètres du sol, au fond de la cavité principale. Cette cavité possède une stalactite qui a approximativement les proportions d'une personne debout. Étant parvenues à se glisser dans cette cavité, les femmes y voient la lumière de leur cierge vaciller sur la stalactite et reviennent profondément bouleversées à Lourdes raconter leur apparition. Commence alors une « épidémie de visionnaires », durant laquelle des jeunes filles de Lourdes se tenaient en extase un chapelet dans les mains. Jean-Baptiste Estrade déclarait de l'extase de Joséphine Albarino : « Ceux qui n'y croient pas sont de la canaille ».
La multiplication du nombre de visionnaires à Lourdes donne du repos à la famille Soubirous chez laquelle les visiteurs se font plus rares. Pendant ce temps Bernadette est malade et alitée. Profitant de ce calme, quelques religieux dont le frère Léonard, directeur de l'école, viennent recueillir ses propos pour établir des récits suivis et détaillés des faits et de ses déclarations.
Le 4 mai, le préfet se rend à Lourdes. Durant cette visite, le commissaire Jacomet fait retirer de la grotte les objets religieux tandis que le préfet déclare dans son discours que : « Toute personne qui se dit visionnaire sera immédiatement arrêtée et conduite à l'hospice de Lourdes. » Cette menace est la réaction officielle à l'épidémie de visionnaires, mais elle pourrait aussi atteindre Bernadette dans la mesure où il suffirait qu'on lui demande si elle a vu pour obtenir d'elle la déclaration qui permettrait de la faire interner.
C'est probablement sur les conseils du président du tribunal, M. Pouget, que Bernadette est mise à l'abri en étant envoyée se reposer aux bains de Cauterets à partir du 8 mai. Le préfet n'est informé de ce départ que le 15 mai. Il ordonne immédiatement à la police locale de la surveiller et de le tenir informé. Dans son rapport le commissaire de Cauterets écrit : « Plusieurs personnes l'ont questionnée sur ses prétendues visions. Elle persiste dans son premier dire. Plusieurs malades s'y sont adressés ; mais elle s'est bornée à leur répondre que, s'ils croyaient en Dieu, ils obtiendraient leur guérison ; elle a toujours refusé toute rétribution ».
Lorsqu'elle revient à Lourdes, le 22 mai, Bernadette redevient le centre de l'attention et des conversations. Le commissaire Jacomet qui en informe le préfet note cependant aussi dans son rapport : « Pas de trouble. Pas de désordre à constater ». Bernadette poursuit sa préparation à la première communion en essayant de mémoriser le catéchisme questions-réponses tel qu'il s'enseignait à l'époque. L'abbé Peyramale qui avait interdit à Bernadette de retourner à la grotte note avec satisfaction la réponse qu'elle fait devant lui lorsqu'une dame de la paroisse lui demande ce qu'elle ferait si la sainte Vierge lui ordonnait d'aller à la grotte : « Je viendrais demander la permission à Monsieur le curé. »
Lorsque, le 3 juin, Bernadette fait sa première communion dans la chapelle de l'hospice, elle est très observée par les fervents des apparitions. Dans « Le Rosier de Marie » publié la semaine suivante, des admirateurs s'épanchent sur leur adulation : « Il fallait la voir, Monsieur l'abbé ! C'est un ange du ciel. Je la vois tous les jours et je n'en suis pas satisfait, car je voudrais sans cesse l'étreindre dans mes bras, elle aussi est une petite rose mystique qui nous enivre de ses parfums d'innocence et de candeur ».

7 avril 1858 : 17ème apparition de la Vierge à Bernadette

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7 avril 1858 : 17ème apparition de la Vierge à Bernadette

Le miracle du cierge.

Au début d'avril, après un temps où les Soubirous se sont faits aussi discrets que possible, des bruits commencent à courir selon lesquels Bernadette se rendra prochainement à la grotte. Le , 300 personnes l'y attendent, mais Bernadette n'y vient pas. Même chose le . Ce jour-là, Bernadette se rend avec sa famille au village d'Adé, à l’invitation de l'ancien Maire, Blaise Verger dit « Blazy », qui s'était senti soulagé de ses rhumatismes par l'eau glaciale de Massabielle. Bernadette désirait se rendre à la grotte mais elle ne pouvait pas échapper à la surveillance dont elle était l'objet à Lourdes. Le fils de Blaise Verger propose alors de l'amener à la grotte depuis Adé le lendemain matin. Le mercredi , Bernadette est agenouillée à Massabielle où une centaine de personnes sont présentes.

Blazy a fourni à Bernadette un gros cierge dont elle pose la base à terre tandis qu'elle joint les mains à son sommet pour en protéger la flamme. Ce cierge sera le centre de toutes les attentions. En cours d'apparition, le docteur Dozous constate que la flamme du cierge lèche sa main sans la brûler. Il se convertira ce jour-là aux apparitions, faisant grand cas et grand bruit de cette affaire de mains et de flamme : « Miracle pour certains, hallucination pour d'autres ou encore phénomène naturel explicable, ce mince évènement devint l'un des aspects les plus contestés des visions. »

L'affaire du cierge a éclipsé toute autre considération sur cette dix-septième apparition. Dans ses témoignages, Bernadette évoque une conversation dont elle ne donne pas la teneur si ce n'est qu'elle répète qu’ « Elle veut toujours sa chapelle. »

14 avril 2025 - Concert du choeur grégorien de Tours

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14 avril 2025 - Concert du choeur grégorien de Tours
Dimanche 14 avril à 16 heures, à la chapelle de l'hôpital Bretonneau, le choeur grégorien de Tours sous la direction du maître de choeur Alain Ferrand se produira pour notre plus grand plaisir.
Venez nombreux, l'entrée est gratuite et une participation est libre.
Les bénéfices seront versés intégralement à l'association TEO-TOURAINE qui a pour mission, avec le service de Clocheville, de mettre la neurochirurgie pédiatrique au service des enfants du monde.
Une équipe médicale est actuellement à Dakar au Sénégal pour opérer une vingtaine d'enfants et une seconde partira en novembre de cette année à Nouakchott en Mauritanie. 
Venez nombreux pour aider les enfants de Dakar et de Nouakchott et, bien entendu, pour profiter de ce beau concert.
A très vite.

Le Christ est vraiment RESSUSCITE

Publié le par Hospitalité de Touraine

 

Éclatons de joie

 

Le Christ est ressuscité d’entre les morts, levez-vous, vous aussi !
Le Christ qui dormait s’éveille, éveillez-vous !
Le Christ sort du tombeau, la mort est vaincue.
C’est la Pâque du Seigneur,
C’est le jour de la résurrection et le commencement de la vraie vie.
Éclatons de lumière et de joie !

En ce matin de Pâques, prions pour la terre entière,
Prions pour l’Église du Christ,
Prions pour tous nos frères les hommes.

27 mars 1858 - Visite médicale de Bernadette

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27 mars 1858 - Visite médicale de Bernadette

Le baron Oscar Massypréfet de Tarbes, est au fait de ce qui se passe à Lourdes depuis le mois de février par les nombreux rapports qu'il reçoit sur le sujet. Il craint que ce « fatras de superstitions » ne déconsidère la « vraie » religion.

Sa première initiative dans cette affaire est de demander à trois médecins d'examiner Bernadette en vue d'établir un certificat pour son internement comme malade mentale. Le 27 mars, les médecins examinent Bernadette, constatent son asthme et cherchent une maladie nerveuse ou psychique pour répondre à la question du préfet : « Cette enfant est-elle sous le coup d'une maladie mentale ? Y a-t-il nécessité de la faire traiter ? »

La réponse sur laquelle les médecins mettront quatre jours à s'accorder est extrêmement embarrassée. Ils y inventent la notion de « maladie » qui « ne peut faire courir aucun risque à la santé. » Et ils estiment qu'il n'est pas indispensable d'envisager de la traiter : « Il est vraisemblable, au contraire, que, lorsque Bernadette ne sera plus harcelée par la foule, qu'on ne lui demandera plus des prières, elle cessera de songer à la grotte et aux choses merveilleuses qu'elle raconte ».

Pour René Laurentin les embarras de la réponse des médecins relèvent de la diplomatie : il s'agit d'une part de ne pas aller contre l'hypothèse du préfet, pour qui Bernadette est indubitablement atteinte d'une maladie mentale, tout en recommandant d'ajourner un internement qui ne se justifiait pas à leurs yeux.

Joëlle Trichard est retournée vers le Père

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Joëlle Trichard est retournée vers le Père

Nous venons d'être informés du retour vers le Père de Madame Joëlle Trichard.

Joëlle est venue de nombreuses années à Lourdes avec l'Hospitalité de Touraine en qualité de pèlerine.

La cérémonie religieuse de ses obsèques a eu lieu en l'Église de saint-Avertin, le 26 mars 2024 à 9h30.

Que nos prières accompagnent Madame Trichard et toute sa famille.

25 mars 1858 : 16ème apparition de la Vierge à Bernadette

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25 mars 1858 : 16ème apparition de la Vierge à Bernadette
Jeudi 25 mars, c'est le jour de l'Annonciation. Le bruit circule que Bernadette se rendra à la grotte à l'occasion de cette fête mariale, ce qui se produit effectivement. Dès cinq heures du matin, alors qu'elle rejoint la grotte avec quelques membres de sa famille, une centaine de personnes et le commissaire Jacomet s'y trouvent déjà. L'apparition dure plus d'une heure. Bernadette, qui était venue avec le cierge de sa tante Lucile, voudrait laisser quelque chose à la grotte. Elle obtient la permission de laisser ce cierge qu'elle cale parmi ceux qui s'y trouvent déjà.
Sur le chemin du retour, elle est pressée de questions et confie que l'apparition lui a dit : « Que soy era Immaculada Councepciou » (« Je suis l'Immaculée Conception »). Les mots « Immaculée Conception » sont ceux par lesquels l'Eglise désigne un dogme marial selon lequel Marie fut conçue exempte de la souillure du péché originel, dogme proclamé quatre ans plus tôt par le pape Pie IX. Mais ces mots ne sauraient désigner une personne : on appelle Marie « Mère immaculée » ou « Vierge immaculée ». Selon René Laurentin28, « la Vierge, par une audacieuse figure de style, se désigne sous le nom abstrait de son premier privilège : Je suis l'Immaculée Conception. »
Bernadette court répéter ces paroles au curé Peyramale, qui, en ce même jour du 25 mars, écrit à l'évêque de Tarbes pour lui annoncer la nouvelle. La lettre du curé à l'évêque a disparu. Le 7 avril, le comte Albert de Rességuier, politicien légitimiste qui s'est intéressé aux stigmatisées du Tyrol, vient à Lourdes et interroge Bernadette. Il en reçoit une excellente impression, dont il fait part à Peyramale, tout en lui faisant remarquer (le 7 ou le 9 avril) que la formule « Je suis l'Immaculée Conception » est anormale. Le 10 avril, Peyramale écrit de nouveau à l'évêque. Il mentionne l'admiration de Rességuier pour Bernadette, mais aussi la difficulté que Rességuier trouve dans les mots que la Vierge aurait prononcés. Peyramale dit à l'évêque qu'il avait lui-même remarqué cette particularité ; il en donne pour preuve le fait que, dans sa lettre du 25 mars, il avait souligné les mots « Je suis l'Immaculée Coception », ce qui, dit-il, avait pour but d'attirer l'attention de l'évêque sur la difficulté présentée par cette expression.
Selon des sources ultérieures, Peyramale, le 25 mars, se montre incrédule devant les propos de Bernadette : « Tu mens, cette dame n'a pas pu te dire cela ». Il enjoint à Bernadette de rentrer chez elle et annonce qu'il la verra plus tard.
Le soir, Bernadette va chez Jean-Baptiste Estrade, à qui elle décrit la scène : l'apparition lui a souri et Bernadette lui a demandé par quatre fois : « Mademoiselle, voulez-vous avoir la bonté de me dire qui vous êtes s'il vous plaît ? ». Bernadette mime ensuite l'apparition qui étend ses mains vers le sol, les lève pour les rejoindre sur la poitrine, tourne son regard vers le ciel et dit « Je suis l'Immaculée conception. » Estrade est très ému, et il explique à Bernadette que ces mots s'appliquent à la Vierge Marie.

"La guérison passe aussi par un chemin d’acceptation"

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Charlotte de Vilmorin

Charlotte de Vilmorin

« Ma manière à moi de me donner c’est aussi par ma dépendance, et d’accepter que mon corps qui a besoin d’aide pour tout, en fait, quelque part peut rendre service pour que l’autre puisse se donner. C’est un beau chemin et je me rends compte que la guérison passe plus par ce chemin d’acceptation que par une guérison physique qui me priverait de ça ».

Ci-dessous, la video de ce beau témoignage

Biennales des jeunes hospitaliers francophones

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L'Hospitalité d'Evreux organise les biennales des jeunes hospitaliers francophones.

C'est un évènement organisé pour les jeunes des Hospitalités des pays francophones !

Les inscriptions pour participer à ces biennales sont officiellement ouvertes ! 

🎉

Rejoignez-nous à Évreux, en Normandie, pour un événement de partages, de convivialité et de découvertes.

🤩

Date : 18-20 mai 2024 

Lieu : Évreux, Normandie

Découvrez le programme de ce week-end sur notre site : https://biennalesevreux2024.wordpress.com/

Inscrivez-vous dès maintenant via ce lien : https://biennales2024-evreux.venio.fr/fr

À très vite j’espère !

Hermine pour l’équipe d’organisation.

Communiqué de Xavier PERRIN

13 03 2024 - Loto à Fondettes

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Ce dimanche 17 mars 2024, la belle équipe des hospitalières et hospitaliers a oeuvré pour la réalisation d'un loto à l'espace culturel de l'Aubrière de Fondettes.
Merci à eux pour le succès de cette journée qui a réuni près de 350 personnes.
 
Également un grand coup de chapeau à l'équipe de Rémi qui a animé ce loto.
06 29 90 84 25
Rclotoanimation@gmail.com.
 
Enfin merci à tous les établissements commerciaux qui ont offert des entrées gratuites, menus au restaurants, coffrets beauté ou gastronomiques... pour notre très belle tombola de fin de journée.
 
Le bénéfice de ce loto est destiné à aider les personnes fragiles financièrement à venir à Lourdes avec l'Hospitalité de Touraine, lors de ses pèlerinages :
  • du 22 au 26 avril 2024
  • du 17 au 21 août 2024
13 03 2024 - Loto à Fondettes
13 03 2024 - Loto à Fondettes
13 03 2024 - Loto à Fondettes
13 03 2024 - Loto à Fondettes
13 03 2024 - Loto à Fondettes
13 03 2024 - Loto à Fondettes
13 03 2024 - Loto à Fondettes
13 03 2024 - Loto à Fondettes
13 03 2024 - Loto à Fondettes
13 03 2024 - Loto à Fondettes
13 03 2024 - Loto à Fondettes
13 03 2024 - Loto à Fondettes
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13 03 2024 - Loto à Fondettes
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18 mars 1858 : interrogatoire de Bernadette

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18 mars 1858 : interrogatoire de Bernadette
L'avocat Romain Capdevielle, rédacteur au Mémorial des Pyrénées et fiancé de Marie Dufo, une lourdaise fervente admiratrice de Bernadette, publie les 9 et  deux articles par lesquels il fait l'éloge de la voyante de Lourdes qui reste, selon lui, « toujours aussi simple et aussi naïve qu’auparavant. » Ces articles relancent la ferveur populaire. Les cierges se font plus nombreux à la grotte, on y laisse des dons, on boit l'eau de la source, une Vierge de plâtre est déposée dans la cavité où apparaissait Aqueró. La grotte est devenue un lieu de culte illicite.
Le procureur Vital Dutour s'inquiète aussi de ce que désormais, des notables de Lourdes font preuve d'un intérêt pour Bernadette qui peut aller jusqu'à la ferveur. Dans un rapport du , il note ainsi à propos de M. Dufo, bâtonnier des avocats et conseiller municipal : « Il lui baise la main et l'appelle la sainte. » Le procureur semble surtout avoir été gêné par l'attitude de M. Pougat, le président du tribunal. C'est la personne la plus haut-placée dans la petite administration judiciaire de Lourdes, et il a commencé à donner des conseils à la famille Soubirous pour faire face aux menaces judiciaires que continuait d'agiter le procureur à leur encontre. Le procureur ne s'autorise pas à le dénoncer autrement qu'à mots couverts.
C'est dans ce contexte que, le , Bernadette est convoquée pour un nouvel interrogatoire devant un aréopage qui rassemble le procureur, le commissaire, le maire et le secrétaire de Mairie. Les articles de Romain Capdevielle servent de base à l'interrogatoire et Bernadette en confirme les affirmations :  « Cela » lui a demandé de faire bâtir une chapelle et lui a confié des secrets. La rumeur et la curiosité enfle au sujet de ces secrets et Bernadette indique : « Cela m'a défendu de les révéler à qui que ce soit. Cependant je puis dire qu'ils n'ont rien de terrible et qu'ils ne regardent que moi.
» On lui pose des questions sur les guérisons. Elle déclare : « Je ne crois pas avoir guéri qui que ce soit, et je n'ai du reste rien fait pour cela. » Viennent ensuite les habituelles questions concernant le physique de l'apparition : sa taille, son âge, son allure, sa position, avait-elle des souliers, etc.
Concernant les demandes faites aux prêtres pour la procession et la chapelle, Jacomet, qui a remplacé le secrétaire de Mairie à l'écritoire au cours de l'interrogatoire, note une réponse incertaine : « Je ne sais pas si c'est une procession ou une chapelle, je n'en suis pas sûre. Monsieur le curé me dit qu'on ne pourrait rien faire jusqu'à ce qu'il y ait une remarque quelconque, que la Vierge, par exemple, fît fleurir le rosier qui est devant la grotte. »
Les interrogatoires ayant eu lieu durant la quinzaine des apparitions débouchaient sur l'injonction faite à Bernadette de ne plus se rendre à la grotte. La question n'est plus vraiment à l'ordre du jour dans la mesure où Bernadette n'y va plus. Jacomet note cette réponse prudente : « Je ne sais pas si je reviendrai davantage à la grotte. »
Cet interrogatoire s'est déroulé de façon très conciliante. Le procureur Dutour semble être rassuré et se croit autorisé à écrire au procureur général : « Elle a promis de ne plus y reparaître [à la grotte] et de ne plus prêter à l'abus que la crédulité et la mauvaise foi font de ses actions et de sa personne. »
Cette remarque du procureur, même si elle force le trait par rapport aux déclarations de Bernadette, témoigne de ce que sa sincérité n'est plus guère remise en cause. À défaut d'être convaincus de la réalité des apparitions, les interlocuteurs de Bernadette se persuadent qu'elle croit sincèrement avoir vu et entendu quelque chose. Cette enquête établit aussi que les Soubirous ne tirent aucun profit de la ferveur populaire.

Le Père Michel MILARET est né au Ciel

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Le Père Michel MILARET est né au Ciel
Le Père Michel MILARET est né au Ciel
C'est avec tristesse que nous vous annonçons le décès du père Michel MILARET survenu le samedi 9 mars 2024.
Ses obsèques seront célébrées le jeudi 14 mars à 10 heures en l'église sainte Jeanne d'Arc à Tours.
Il est souvent venu à Lourdes en qualité de malade, avec l'Hospitalité de Touraine. Que nos prières l’accompagnent.

4 mars 1858 : 15ème apparition de la Vierge à Bernadette

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La famille Soubirous bascule dans la misère. Durant l’hiver 1857, François, le père, est confronté au chômage et la famille est obligée de s’installer au Cachot, l’ancienne prison jusqu’en 1824, une pièce unique, sombre et froide de 16m² où logera l’ensemble de la famille jusqu’à l’automne 1858.

La famille Soubirous bascule dans la misère. Durant l’hiver 1857, François, le père, est confronté au chômage et la famille est obligée de s’installer au Cachot, l’ancienne prison jusqu’en 1824, une pièce unique, sombre et froide de 16m² où logera l’ensemble de la famille jusqu’à l’automne 1858.

Jeudi , c'est jour de marché. Environ 8 000 personnes sont présentes devant la grotte. L'attente du public qui s'est amassé durant la nuit sur le site est grande car c'est le dernier jour de la quinzaine. Les spéculations vont bon train sur les miracles ou phénomènes extraordinaires auxquels la foule pourrait assister. À la grotte les gens se sont entassés d'une façon indescriptible, accrochés aux rochers ou entassés sur les rives. Un service d'ordre a été organisé. Tarbes a construit une sorte de passerelle pour faciliter l'accès, tandis que le Commissaire assisté d'un gendarme fait passer Bernadette au travers de la foule. La vision est silencieuse, elle dure trois quarts d'heure.
Dans une ambiance pourtant « incandescente », selon René Laurentin, il ne se passe rien de remarquable, si ce n'est qu'au retour, Bernadette qui reste au centre de toutes les attentions, se montre sensible au sort d'une petite fille que son père a amenée et qui avait interpellé Bernadette à l'aller. Cette petite fille porte un bandeau sur les yeux, elle est presque aveugle et la lumière lui fait mal. Bernadette s'approche, lui prend les mains et l'embrasse. La petite Eugénie (elle porte le prénom de l'impératrice) est touchée, elle rit, Bernadette aussi qui l'embrasse une seconde fois et repart. Eugénie veut alors voir celle qui l'a embrassée. Elle retire son bandeau et, remplie d'enthousiasme, tente d’apercevoir Bernadette. La foule qui est autour se met à crier au miracle. Joyeuse, Eugénie se persuade d'être guérie. Son père y croit aussi et Eugénie est amenée devant le procureur qui restera plus que perplexe. Il faudra plusieurs semaines pour dissiper l'illusion née de ce moment de bonheur, tandis que la petite Eugénie mourra le .
Le reste de la journée, au bourg, Bernadette est harcelée par la foule. Le cachot est pris d'assaut. On veut la toucher, lui faire toucher des objets de piété, lui donner de l'argent — qu'elle refuse. On la prie de guérir des enfants infirmes. Certains coupent subrepticement des fils dans la doublure de sa robe, d'autres réclament d'échanger son chapelet contre le sien.

3 mars 1858 : 14ème apparition de la Vierge à Bernadette

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Le lendemain, mercredi , 3 000 personnes sont là, dans un lieu où il est impossible qu'une telle foule se tienne. Bernadette arrive à sept heures du matin. La vision ne se manifeste pas.
Après l'école, Bernadette revient à la grotte. Cette fois, Aqueró apparaît. Lorsque le soir Bernadette retourne voir le curé, elle lui dit que sa vision réclame toujours une chapelle, mais refuse de donner son nom, se contentant de sourire. L'abbé Peyramale lui dit : « Elle se moque joliment de toi ! Si elle veut la chapelle, qu'elle dise son nom et qu'elle fasse fleurir le rosier de la grotte ! ».
L'affaire préoccupe les autorités. Ce jour-là, le procureur général de Pau la fait remonter jusqu'au garde des Sceaux

2 mars 1858 : 13ème apparition de la Vierge à Bernadette

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L'abbé Peyramale

L'abbé Peyramale

L’abbé Peyramale est un homme réputé pour ses colères sans lendemain. Il est perplexe concernant les apparitions et n'a jamais rencontré Bernadette avant le 2 mars. Il deviendra ouvertement favorable aux apparitions dans les mois qui suivront, mais il est d'autant plus difficile de savoir ce qu'il en pensait en  qu'il a lui-même détruit dans ses notes et ses rapports les critiques qu'il jugera plus tard dépassées. Le fait qui témoigne le plus clairement de ses dispositions est qu'il a fermement interdit aux prêtres, qu'ils soient de Lourdes ou de passage, de se rendre à la grotte pour que ce ne soit pas pris comme un signe d'approbation. Dans le même temps, il constate que, depuis qu'il est question de ces apparitions, les offices connaissent une affluence inhabituelle et beaucoup plus de paroissiens qu'à l'ordinaire viennent se confesser.
Mardi 2 mars 1858, on compte 1 650 personnes lors de l'apparition, la treizième.
Après l'extase, des témoins exaltés par le phénomène demandent à Bernadette : « Qu'est-ce qu'elle t'a dit ? » Elle répond : « D'aller dire aux prêtres qu'on vienne ici en procession. »
Entendant cela, des dévotes courent au presbytère pour porter en premier le message au curé. Elles pensent que la procession doit avoir lieu jeudi, elles imaginent, puisque ce sera le dernier jour des apparitions, que cette procession sera accompagnée d'évènements fantastiques. Les femmes arrivent ainsi tout essoufflées chez le vieux curé pour lui annoncer que la sainte Vierge veut une procession vers la grotte dans deux jours. Le curé se met immédiatement en colère et les chasse sans ménagement.
Pendant ce temps, Bernadette, qui n'ose pas aller directement chez le curé Peyramale, s'est rendue chez l'abbé Pomian qu'elle avait déjà rencontré. Celui-ci lui dit d'aller voir le curé. Bernadette se fait accompagner de ses tantes. Dominique Peyramale, qui vient de tonner contre ses paroissiennes, joue l'entrevue de façon intimidante :
« C'est toi qui vas à la grotte ?
— Oui, monsieur le curé.
— Et tu dis que tu vois la sainte Vierge ?
— Je n'ai pas dit que c'est la sainte Vierge.
— Alors qu'est-ce que c'est que cette dame ?
— Je ne sais pas !
— Ah, tu ne sais pas, menteuse ! Et pourtant le journal l'écrit, et tous ceux que tu fais courir après toi le disent, que c'est la sainte Vierge. Alors, qu'est-ce que tu vois ?
— Quelque chose qui ressemble à une dame.
— Quelque chose !
— Monsieur le curé Aqueró demande qu'on vienne en procession à la grotte.
— Menteuse ! Comment veux-tu que je commande une procession ? C'est monseigneur [l'évêque] qui décide des processions. Si ta vision était quelque chose de bon, elle ne dirait pas de telles bêtises. Et pour quand la veut-elle cette procession ? C'est jeudi que tu as dit. »
Impressionnée l'adolescente s'embrouille, elle dit qu'elle ne sait plus pour quand, et continue de se faire « gronder » par le curé. Celui-ci interpelle les tantes de Bernadette : « C'est malheureux d'avoir une famille comme ça qui met le désordre dans la ville ». « Retirez-vous, mettez-la à l'école et ne la laissez plus aller à la grotte. Que ce soit fini ».
René Laurentin explique que le curé est « secrètement écartelé » entre son intérêt pour les apparitions dont il voit « les bénéfices s'imposer au confessionnal par un afflux de conversions », et a contrario, la presse et la société bourgeoise ironiser sur « cette tocade populaire autour d'une hallucinée ». Tiraillé, il essaie de ne pas prendre parti pour préserver « l'honneur de l'Église ». D'où son attitude brutale vis-à-vis de la jeune voyante24.
Sur le chemin du retour, Bernadette déclare que le plus important n'est pas pour elle que le curé la croie, mais qu'elle ait fait la commission. Puis elle se rappelle qu'elle a oublié la moitié de la demande d’Aqueró : « Construire une chapelle. »
Effrayées par la colère du curé, les tantes refusent de retourner au presbytère et Bernadette a du mal à trouver quelqu'un qui accepte de l'y accompagner. Dominiquette Cazenave lui arrange alors un rendez-vous pour sept heures. Tout le clergé de Lourdes est là, c'est-à-dire le curé, les deux vicaires et Pomian, l'aumônier de l'hospice. Bernadette leur dit qu’Aqueró veut une chapelle à l'endroit de la grotte. Et elle suggère qu'il pourrait même s'agir d'une chapelle « toute petite ». L'ambiance est plus détendue. Il n'est plus question d'une procession pour jeudi, cette procession semblant dépendre de la construction d'une chapelle qui ne se fera pas dans l'immédiat. L'abbé Peyramale dit à Bernadette que la dame doit donner son nom.

1er mars 1858 : 12ème apparition de la Vierge à Bernadette

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1er mars 1858 : 12ème apparition de la Vierge à Bernadette
La première guérison.
La foule arrive dès minuit. 1 500 personnes observent Bernadette, dont, pour la première fois, un prêtre. Il s'agit du jeune abbé Antoine Désirat qui séjournait à Omex et qui passa outre l'interdiction faite aux prêtres par le curé de Lourdes, Peyramale, de se rendre à la grotte.
Ce matin-là, Catherine Latapie, qui a deux doigts de la main droite « pliés et paralysés », les trempe dans l'eau de la source : ils y auraient retrouvé leur mobilité.
Ce sera l'une des « sept guérisons de 1858 » reconnues quatre ans plus tard pour miraculeuses par Bertrand-Sévère Laurence, évêque de Tarbes.

Retour vers le Père de Marie-Louise BAROT

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Retour vers le Père de Marie-Louise BAROT

Nous apprenons le retour vers le Père de Marie-Louise BAROT.

Marie-Louise est venue de nombreuses années à Lourdes avec l'Hospitalité de Touraine pour servir en qualité d'hospitalière.

La cérémonie religieuse de ses obsèques se déroulera en l'Église de Cléré les Pins, vendredi 1er mars 2024 à 15h00.

Que nos prières l'accompagnent ainsi que toute sa famille.

25 février 1858 : 9ème apparition de la Vierge à Bernadette

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25 février 1858 : 9ème apparition de la Vierge à Bernadette
Découverte de la source
Les curieux affluent dès deux heures du matin. Quand Bernadette arrive, trois-cent-cinquante personnes sont présentes.
Dès le début de l'apparition, Bernadette reprend l'exercice de pénitence interrompu la veille et qui consiste à marcher à genoux et à baiser la terre. Elle manifeste une agitation inhabituelle. Elle va vers le Gave, puis se ravise et repart debout vers le fond de la grotte. Elle se courbe pour monter sur le pan incliné jusqu'à atteindre l'endroit où le sol rejoint la voûte. Le sol est très humide, boueux. Elle regarde vers l'apparition, puis se met à creuser. Elle tente à plusieurs reprises de prendre l'eau boueuse qui sort de la source qu'elle était en train de dégager, puis elle parvient à prendre un peu d'eau sale dans sa main et la boit. Elle se lave ensuite le visage avec cette eau sale, puis elle cueille une feuille de dorine (sorte de cresson sauvage) qui poussait là et la mange.
L'apparition est terminée. Bernadette se retourne, la figure barbouillée de limon. Tante Bernarde essaye de nettoyer au plus vite et au mieux le visage de sa filleule, tandis qu'elle sort de la grotte et que le public est désappointé. Jean-Baptiste Estrade qui avait entraîné ses amis en leur parlant de la beauté des extases de Bernadette est consterné. On traite Bernadette de « folle ». Elle dit n'avoir fait tout cela que sur ordre d’Aqueró, « pour les pécheurs ». Au bourg, les esprits forts exultent, les croyants sont déconcertés.
Elle leur dit :
« Aqueró me dit d'aller boire et de me laver à la fontaine. N'en voyant pas, j'allais boire au Gave. Mais elle me fit signe avec le doigt d'aller sous la roche. J'y fus et j'y trouvai un peu d'eau comme de la boue, si peu qu'à peine je pus en prendre au creux de la main. Trois fois, je la jetai tellement elle était sale. À la quatrième fois, je pus.
- Pourquoi t'a-t-elle demandé cela ?
- Elle ne me l'a pas dit.
- Mais que t'a-t-elle dit ?
- « Allez boire à la fontaine et vous y laver »
- Et cette herbe que tu as mangée ?
- Elle me l'a demandé aussi […]
- Mais ce sont les animaux qui mangent l'herbe ».
Pour Yves Chiron (spécialiste de l'histoire de l'Église catholique à l'époque contemporaine), les demandes faites par la Vierge peuvent avoir plusieurs significations :
  • un premier niveau d'interprétation peut considérer qu'il s'est agi là de gestes de mortification demandés à Bernadette « pour la conserver dans l'humilité pour qu'elle ne tire pas gloire des apparitions dont elle était bénéficiaire ».
  • « Boire à la fontaine et vous y laver » est aussi un signe de pénitence et de purification. Signe que des millions de pèlerins accompliront dans le futur à Lourdes (à partir de cette même source qui sera ensuite captée).
  • Manger une herbe amère peut être un rappel des pénitences nécessaires en carême, le 25 février étant le premier jeudi de carême cette année-là. Il y a aussi une connotation biblique avec le rituel juif de la fête de Pessah, la sortie d'Égypte : « Yahvé dit à Moïse : Cette nuit-là, on mangera des herbes amères » (Ex 12,8).

Retour vers le Père de Michel MEUNIER - Erreur église

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Retour vers le Père de Michel MEUNIER - Erreur église

Très émus, nous vous informons du retour vers le Père de Michel MEUNIER.

Michel, médecin hospitalier, est venu de nombreuses années à Lourdes en pèlerinages avec l’Hospitalité de Touraine.

La cérémonie religieuse de ses obsèques se déroulera en l'Église saint Cyr et sainte Jullite de Saint-Cyr-sur-Loire (et non saint Pie X)

, mercredi 28 février 2024 à 15h00.

Que nos prières l'accompagnent ainsi que toute sa famille.

24 février 1858 : 8ème apparition de la Vierge à Bernadette

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24 février 1858 : 8ème apparition de la Vierge à Bernadette

"Pénitence !"

Près de trois cents personnes sont présentes devant la grotte. Durant l'apparition, Bernadette s'approche de la crevasse intérieure qui communique avec la cavité dans laquelle se tient ce qu'elle voit. Elle est en extase et semble converser avec quelqu'un qui se tiendrait dans le creux du rocher sans que personne n'entende un mot. Elle fait des signes d'approbation et de dénégations. Jacquette Pène témoigne : « Les yeux encore mouillés de larmes, elle éclate en rire d'une grande suavité. » Bernadette se prosterne ensuite visage contre terre.

Sa tante Lucile qui se tient à côté d'elle pousse alors un cri et s'effondre. Bernadette s’interrompt et se tourne vers sa tante pour lui dire : « Ma tante, n'aï pa peno. » façon de lui dire que rien ne justifie de se mettre dans un pareil état. L'apparition est terminée. Sur le chemin du retour, elle ose demander à sa tante de ne plus revenir pour les prochaines apparitions.

De retour à Lourdes, elle apprend que l'abbé Pène, un vicaire de la paroisse, veut la rencontrer. Elle lui raconte l'apparition. Aqueró lui aurait dit : « Pénitence ! Priez Dieu pour les pécheurs. Allez baiser la terre en pénitence pour les pécheurs », ce que faisait Bernadette au moment où elle fut interrompue par sa tante. Les témoignages sur la journée du  rapportent aussi le regard de tristesse de Bernadette, elle-même disant que l'apparition avait un visage triste lorsqu'elle demandait de prier pour les pécheurs.

Dans ses réponses aux questions sur les apparitions, il devient clair que, pour Bernadette, il y a des choses qu'elle peut raconter ou répéter, celles qui lui semblent avoir été dites à haute voix pour que tout le monde entende, et d'autres qui lui sont confiées de façon plus intime, de sorte que cela peut rester entre elles deux.

21 février 1858 : 6ème apparition de la Vierge à Bernadette

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21 février 1858 : 6ème apparition de la Vierge à Bernadette
« Aquero »
Pour déjouer les curieux, Bernadette vient encore plus tôt que la veille ; une centaine de personnes sont déjà là. Elles assistent à son extase silencieuse. Les Lourdais sont convaincus désormais que c'est bien la Vierge qui apparaît à Bernadette.
 
L'affaire ayant dès lors à Lourdes un caractère public tel qu'elle ne pouvait plus être ignorée des autorités, le commissaire de police Dominique Jacomet convoque le jour même, l'adolescente pour un interrogatoire.
Interrogeant Bernadette sur la base des rumeurs qui circulaient, le commissaire Jacomet la presse de dire qu'elle a vu la sainte Vierge. Bernadette s'y refuse : elle dit ignorer de qui il s'agit, elle a vu Aqueró, qui a la forme d'une petite fille.
 
Les soupçons du commissaire portent ensuite sur les femmes qui pourraient avoir influencé Bernadette pour accréditer les apparitions comme d'autres avaient discrédité son ami l'abbé Clouchet l'année précédente.
C'est d'abord le rôle de Madame Milhet qui intéresse Jacomet, mais celle-ci est, en quelque sorte revenue « bredouille » des apparitions, n'ayant pas la moindre révélation ou information un peu précise sur la nature des apparitions, bien qu'elle eût disposé sur place de papier et d'encre afin de les consigner si elles avaient été données ou inventées.
 
Jacomet interroge ensuite Bernadette sur les autres femmes de son entourage. Les réponses de Bernadette signalent que sa mère, ses tantes et les sœurs de la Charité considéraient à ce moment qu'elle avait rêvé, qu'il s'agissait d'une illusion. Elles demandaient à Bernadette de ne pas retourner à la grotte, sachant que tout cela attirait beaucoup d'ennuis, mais Bernadette est persuadée d'avoir vu et entendu, et maintient son témoignage.
Le commissaire accuse ensuite Bernadette de mentir. Il tente de la piéger en lui lisant ses déclarations dont il modifie les détails. Celle-ci s'énerve autant que le commissaire :
- « Non, Monsieur […] Vous m'avez tout changé.
- Si ! tu m'as dit cela.
- Non, monsieur !
- Si !
- Non ! »
L'interrogatoire s'éternise et le ton monte. Jacomet insulte Bernadette : « Tu fais courir tout le monde, tu veux devenir une petite Ivrognasse, couquino, putarotto… », rapporte Pierre Callet, le garde champêtre, qui se tient derrière la porte tandis que le commissaire menace Bernadette de prison.
 
Pendant ce temps une petite manifestation s'est formée devant la salle de police. Le commissaire, comme la foule, savent que cet interrogatoire ne respecte pas la forme légale dans la mesure où, pour une mineure, il ne peut avoir lieu sans la présence du père. Celui-ci ayant été alerté, se rend au commissariat.
Jacomet, qui l'avait arrêté l'année précédente à cause du vol de farine au moulin Dozou, dont il était faussement accusé, le fait entrer. Il lui affirme que Bernadette lui a avoué que ses parents l'obligeaient à aller à la grotte et à raconter ces histoires, ce contre quoi Bernadette proteste immédiatement.
Ayant vainement tenté de faire promettre à Bernadette qu'elle n'irait plus à la grotte, il obtient de son père qu'il interdise à sa fille de s'y rendre. François Soubirous déclare qu'il ne demande pas mieux étant fatigué de cette affaire.

20 février 1858 : 5ème apparition de la Vierge à Bernadette

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20 février 1858 : 5ème apparition de la Vierge à Bernadette
La grande tristesse.
Aux curieux qui accompagnent Bernadette à Massabielle, se mêlent cette fois des Enfants de Marie Immaculée (association fondée en 1837 par les Filles de la charité et les Lazaristes, qui rassemble des adolescentes du milieu populaire pour former une élite de piété).
Une trentaine de personnes sont présentes lors de cette apparition. La Dame est brève et silencieuse comme la veille. Elle apprend une prière personnelle à Bernadette.
A la fin de la vision, une grande tristesse envahit Bernadette.

19 février 1858 : 4ème apparition de la Vierge à Bernadette

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4ème apparition de la Vierge. Bernadette vient ainsi à la grotte avec un cierge bénit et allumé

4ème apparition de la Vierge. Bernadette vient ainsi à la grotte avec un cierge bénit et allumé

Le premier cierge
À la suite de l'apparition du 18 février, Madame Milhet vient trouver Louise Soubirous et lui dit : « Je me charge de votre fille. Je la prends chez moi. » C'est donc de la maison de Madame Milhet que le vendredi 19 février 1858 vers six heures du matin Bernadette part pour ce qui sera la quatrième apparition.
Cependant, la tante Bernarde, marraine de Bernadette, n'entend pas laisser Madame Milhet exercer seule son patronage sur sa filleule. Quelques membres de la famille de Bernadette se joignent donc à l'équipée que Madame Milhet aurait voulu pouvoir garder secrète ou au moins discrète.
Bernadette vient ainsi à la grotte avec un cierge bénit et allumé. C’est de ce geste qu’est née la coutume de porter des cierges et de les allumer devant la Grotte. Elle est accompagnée de sa mère, de sa marraine, de Madame Milhet et de quatre ou cinq autres femmes. Aqueró lui apparaît brièvement et silencieusement. Bernadette, lorsqu'on l'interroge, ne parle toujours que d’Aqueró, d’« uo pétito damizélo »R 10 (« une petite demoiselle »), d'une « fille blanche », d'une « petite fille »L 6

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