« J’accueille ton sourire en attendant ta Croix. »
Je t’accueille, Seigneur,
Aux portes de ma ville,
Toi le Libérateur
De mon âme servile ;
Je t’accueille en cette heure
Comme étant plus qu’un roi ;
Et ton regard m’effleure,
Et mon amour s’accroît.
Du haut de ta monture
Tu pénètres mon cœur ;
Tu guéris sa blessure
D’un rayon enchanteur ;
Je t’accueille, ô Seigneur,
Mais c’est toi qui m’accueilles :
Mes fleurons de douleur
Un à un tu les cueilles.
Dominant les rameaux,
Et d’un geste humble et calme,
Tu balayes nos maux
Avec les mêmes palmes.
Emporté par la foule
Tu caresses chacun,
Et tu tances la houle
Qui gronde en quelques-uns.
Ton Alliance m’entraîne
Durant la procession
Où tu sèmes les graines
Vives, de ta Passion.
Je te suis et m’enivre
Des pluies de buis béni
Par ta main qui fait vivre,
Et vivre à l’infini ;
Par ta main qui m’asperge
De tes Eaux, de tes Mots,
Qui rend mon âme vierge,
Portée sur tes Rameaux.
Je t’accueille, Seigneur,
D’un élan extatique ;
À travers les clameurs
Je reçois ta Musique ;
J’accueille ton sourire
En attendant ta Croix
Qui me fait déjà dire
Et redire : Je crois !