Pascale Castillo, l’archiviste du Sanctuaire de Lourdes, a d’abord consulté les chapelains et a confié leurs attentes à l’équipe de Granda, dont la volonté a été de produire une œuvre originale, entièrement dédiée à Lourdes, notamment par le style néogothique si présent à la basilique Notre-Dame du Rosaire. Sa forme rappelle les clochers de nos églises qui, vus et entendus de loin, sont des points de repère pour la vie des fidèles et des passants : lorsque Soliman le magnifique (1495-1566), sultan de l’empire ottoman, a envahi Jérusalem, la ville sainte, il a abattu tous les clochers pour que la voix de Dieu ne soit plus entendue. La Croix Glorieuse du Vainqueur et la couronne de sa Mère, inspirées de celles qui se trouvent au Sanctuaire, règnent au sommet de l’œuvre. Comme sa forme, les détails du nouveau reliquaire sont riches en messages emblématiques. Son aspect classique et intemporel, par exemple, marqué par les arcs boutants, représente la force divine qui soutient, protège, dévoile et éclaire l’intérieur de l’homme.
Le Père André Cabes, recteur, a fourni les textes qu’il souhaitait y voir figurer. Ainsi, peut-on lire les inscriptions suivantes : Que soy era Immaculada Councepciou (« Je suis l’Immaculée Conception », mots en patois bigourdan de la Vierge Marie pour dire son nom lors de la 16e apparition, le 25 mars 1858), Salus Infirmorum, Santé des malades, Refugium peccatorum, Refuge des pécheurs (titres qui disent bien la vocation de Marie à Lourdes), Il suffit d’aimer (phrase qui résume la pensée de sainte Bernadette). Pour représenter Notre-Dame de Lourdes et une apparition, les artistes se sont inspirés des vitraux de la basilique de l’Immaculée Conception. Les orfèvres ont illustré l’internationalité du Sanctuaire de Lourdes au travers des couleurs des émaux ornant les piliers des angles : bleu, rouge, vert, jaune.