24 février 1858 : 8ème apparition de la Vierge à Bernadette
"Pénitence !"
Près de trois cents personnes sont présentes devant la grotte. Durant l'apparition, Bernadette s'approche de la crevasse intérieure qui communique avec la cavité dans laquelle se tient ce qu'elle voit. Elle est en extase et semble converser avec quelqu'un qui se tiendrait dans le creux du rocher sans que personne n'entende un mot. Elle fait des signes d'approbation et de dénégations. Jacquette Pène témoigne : « Les yeux encore mouillés de larmes, elle éclate en rire d'une grande suavité. » Bernadette se prosterne ensuite visage contre terre.
Sa tante Lucile qui se tient à côté d'elle pousse alors un cri et s'effondre. Bernadette s’interrompt et se tourne vers sa tante pour lui dire : « Ma tante, n'aï pa peno. » façon de lui dire que rien ne justifie de se mettre dans un pareil état. L'apparition est terminée. Sur le chemin du retour, elle ose demander à sa tante de ne plus revenir pour les prochaines apparitions.
De retour à Lourdes, elle apprend que l'abbé Pène, un vicaire de la paroisse, veut la rencontrer. Elle lui raconte l'apparition. Aqueró lui aurait dit : « Pénitence ! Priez Dieu pour les pécheurs. Allez baiser la terre en pénitence pour les pécheurs », ce que faisait Bernadette au moment où elle fut interrompue par sa tante. Les témoignages sur la journée du rapportent aussi le regard de tristesse de Bernadette, elle-même disant que l'apparition avait un visage triste lorsqu'elle demandait de prier pour les pécheurs.
Dans ses réponses aux questions sur les apparitions, il devient clair que, pour Bernadette, il y a des choses qu'elle peut raconter ou répéter, celles qui lui semblent avoir été dites à haute voix pour que tout le monde entende, et d'autres qui lui sont confiées de façon plus intime, de sorte que cela peut rester entre elles deux.