4 mars 1858 : 15ème apparition de la Vierge à Bernadette

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La famille Soubirous bascule dans la misère. Durant l’hiver 1857, François, le père, est confronté au chômage et la famille est obligée de s’installer au Cachot, l’ancienne prison jusqu’en 1824, une pièce unique, sombre et froide de 16m² où logera l’ensemble de la famille jusqu’à l’automne 1858.

La famille Soubirous bascule dans la misère. Durant l’hiver 1857, François, le père, est confronté au chômage et la famille est obligée de s’installer au Cachot, l’ancienne prison jusqu’en 1824, une pièce unique, sombre et froide de 16m² où logera l’ensemble de la famille jusqu’à l’automne 1858.

Jeudi , c'est jour de marché. Environ 8 000 personnes sont présentes devant la grotte. L'attente du public qui s'est amassé durant la nuit sur le site est grande car c'est le dernier jour de la quinzaine. Les spéculations vont bon train sur les miracles ou phénomènes extraordinaires auxquels la foule pourrait assister. À la grotte les gens se sont entassés d'une façon indescriptible, accrochés aux rochers ou entassés sur les rives. Un service d'ordre a été organisé. Tarbes a construit une sorte de passerelle pour faciliter l'accès, tandis que le Commissaire assisté d'un gendarme fait passer Bernadette au travers de la foule. La vision est silencieuse, elle dure trois quarts d'heure.
Dans une ambiance pourtant « incandescente », selon René Laurentin, il ne se passe rien de remarquable, si ce n'est qu'au retour, Bernadette qui reste au centre de toutes les attentions, se montre sensible au sort d'une petite fille que son père a amenée et qui avait interpellé Bernadette à l'aller. Cette petite fille porte un bandeau sur les yeux, elle est presque aveugle et la lumière lui fait mal. Bernadette s'approche, lui prend les mains et l'embrasse. La petite Eugénie (elle porte le prénom de l'impératrice) est touchée, elle rit, Bernadette aussi qui l'embrasse une seconde fois et repart. Eugénie veut alors voir celle qui l'a embrassée. Elle retire son bandeau et, remplie d'enthousiasme, tente d’apercevoir Bernadette. La foule qui est autour se met à crier au miracle. Joyeuse, Eugénie se persuade d'être guérie. Son père y croit aussi et Eugénie est amenée devant le procureur qui restera plus que perplexe. Il faudra plusieurs semaines pour dissiper l'illusion née de ce moment de bonheur, tandis que la petite Eugénie mourra le .
Le reste de la journée, au bourg, Bernadette est harcelée par la foule. Le cachot est pris d'assaut. On veut la toucher, lui faire toucher des objets de piété, lui donner de l'argent — qu'elle refuse. On la prie de guérir des enfants infirmes. Certains coupent subrepticement des fils dans la doublure de sa robe, d'autres réclament d'échanger son chapelet contre le sien.
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