Visitation de la bienheureuse Vierge Marie

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Visitation de la bienheureuse Vierge Marie

La Visitation est une fête mariale qui commémore la visite de Marie à sa cousine Elisabeth peu de temps après avoir appris de l’ange Gabriel qu’elle allait enfanter Jésus, le fils de Dieu.

Avec empressement, Marie se met en route pour la Judée où réside le couple. Sitôt arrivée, « Quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. » (Lc 1, 41-45).

Quel est le sens spirituel de la Visitation ?

L’épisode de la Visitation relate la rencontre entre l’Ancien et le Nouveau Testament, et l’Alliance renouvelée entre Dieu et les humains.

D’abord, la Visitation raconte l’arrivée au monde prochaine, et miraculeuse, de deux enfants : le prophète Jean Baptiste et le Sauveur Jésus. En effet, cet épisode qui narre la rencontre entre deux femmes rendues fécondes par la puissance de Dieu, confirme la vocation de ces deux garçons et, donc, le projet de Dieu.

L’accomplissement des temps : Dieu s’est fait chair

À l’arrivée de Marie, Élisabeth sent son fils Jean Baptiste tressaillir dans son ventre et se sent soudain remplie de l’Esprit Saint. Elle reconnaît en la jeune juive « la mère de son Seigneur » qui « a cru en l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur ».

En désignant haut et fort Marie comme « celle qui a cru », Élisabeth est placée par Luc comme porte-parole de Dieu. Âgée, elle représente l’histoire du peuple d’Israël, l’Ancienne Alliance qui reconnaît que la promesse de Dieu est sur le point de s’accomplir. D’ailleurs, son rôle est d’enfanter le dernier prophète dont la vocation est de préparer et d’annoncer la venue du Messie.

Le Magnificat 

Après avoir reçu la bénédiction d’Élisabeth, Marie partage sa joie dans le cantique du Magnificat.

« Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. » (Lc 1, 46-55)

D’après le jésuite Michel Farin, ce cantique est composé de plusieurs morceaux et chants issus de l’Ancien Testament. D’après lui, Marie qui a cru, c'est-à-dire qui a la foi et qui l’exprime en louant le Seigneur, indique la victoire de Dieu sur la méfiance de l’humanité.

À quelle date fête-t-on la Visitation ?

La fête de la Visitation est, à l’origine, une fête franciscaine, établie en 1263 par Saint Bonaventure. Elle s’est ensuite étendue au sein de l’Église catholique dès le XIVe siècle.

D’abord célébrée le 2 juillet, soit 8 jours après la naissance de Jean Baptiste, la Visitation a ensuite été fixée à la fin du mois marial, c'est-à-dire le 31 mai.

Elle est aussi fêtée par les orthodoxes le 30 mars.

Publié dans Calendrier liturgique

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