Bernadette Soubirous entre 1858 et 1866

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Après les apparitions et jusqu'en juin 1860, Bernadette vit dans sa famille qui a quitté le "cachot" pour vivre dans une pièce plus grande de la maison Deluc. Peu après, l'abbé Peyramale se porte caution et François Soubirous peut louer le moulin Gras et reprendre son métier de meunier.
Bernadette garde des enfants et tente de combler son retard scolaire ; à la maison, elle s’occupe des tâches ménagères. Enfin, elle répond aux innombrables questions des visiteurs sur les apparitions, même lorsqu'elle est malade et alitée.
Un an après les apparitions, environ 30 000 personnes passent à Lourdes ; la plupart veulent rencontrer Bernadette qui fait l'objet d'un culte populaire. Elle doit souvent faire face à d'embarrassantes effusions affectives, à des pressions pour obtenir des mèches de cheveux, un chapelet, des fils de ses vêtements... ou parfois, à de l'agressivité.
Bernadette Soubirous entre 1858 et 1866

Pour mettre fin à ce tumulte, l’idée que Bernadette pourrait vivre à l'hospice de Lourdes tenu par les sœurs est née dès l'automne 1858. Au printemps 1860, avec l'augmentation saisonnière du nombre de visiteurs, l'entrée de Bernadette obéissante en pension à l'hospice des sœurs de la Charité se décide. L'hospice est un lieu d'accueil des malades en même temps qu'une école. Bernadette y est admise gratuitement comme malade indigente en raison de sa santé fragile tandis que tous les aménagements nécessaires à la poursuite de son éducation scolaire et ménagère pourront être pris au sein de cette institution.

Quatre des six premiers clichés de Bernadette Soubirous pris par l'abbé P. Bernadou en 1861 ou 1862.

Quatre des six premiers clichés de Bernadette Soubirous pris par l'abbé P. Bernadou en 1861 ou 1862.

Peu après l'entrée de Bernadette à l'hospice, l'abbé Bernadou réalise les premiers clichés. Il le fait sans aucune intention commerciale, avec le souhait de fixer l'extase de Bernadette.
Bernadette Soubirous entre 1858 et 1866
Désormais, pour voir la voyante, il est nécessaire d’en faire la demande au presbytère et Bernadette ne peut plus sortir de l'hospice sans l'accord du curé ; elle peut ainsi librement visiter ses parents mais toujours accompagnée d'une sœur.
A l'hospice, Bernadette se joint aux filles de familles modestes. Elle progresse vite en lecture et en écriture et apprend le français. Elle est douée pour la couture et la broderie. Sa piété est irréprochable bien qu'elle ne fasse pas preuve d'un zèle particulier à cet égard. Elle semble heureuse et les sœurs en sont contentes.
En 1863, Bernadette a passé l'âge d'être en classe, elle n'envisage rien d'autre que de rester là, à faire des travaux ménagers ou à soigner les malades de l'hospice, ce qui est impossible si elle ne devient pas elle-même religieuse. En fait Bernadette cherche sa vocation religieuse, mais n'a encore rien décidé...
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