Paroles d’hospitaliers

Publié le par hospitalité de Touraine

 

Ils consacrent une semaine de leurs vacances au cœur de l’été pour accompagner des personnes malades ou handicapées à Lourdes. Ils nous expliquent comment et pourquoi.

 

Alain, 31 ans : « Ca fait 15 ans que je viens à Lourdes avec l’Hospitalité de Touraine en tant qu’hospitalier. C’est très fatigant mais ce n’est que du bonheur d’accompagner les malades. Je ne peux pas m’en passer. Je ne peux pas expliquer pourquoi, c’est intérieur. Si je ne le fais pas ça me manque. Quand je le fais, ça me réjouit, et ça me relance pour une année. »

Carine, 34 ans, hospitalière aide-soignante : « Ca fait 5 ou 6 ans que je viens ici, je ne compte plus ! J’exerce mon métier d’aide-soignante à Lourdes. Dans le concept il n’y a rien de différent puisque je fais des soins. Mais dans mon métier, je n’ai parfois pas le temps d’avoir des relations avec la personne malade. Ici, on s’exprime plus, en paroles ou en gestes. Quand je rentre, je suis revigorée. »

David, 20 ans, hospitalier pour la quatrième fois. « On sent que tout le diocèse se met debout, malades, hospitaliers pour ce pèlerinage. Je ressens particulièrement qu’on ne pourra jamais donner autant, que ce que l’on reçoit en tant qu’hospitalier. Les personnes que j’ai accompagnées ici étaient resplendissantes, folles de joie, dynamiques. Et ma force, quand j’en avais besoin, c’est en elles que je la puisais.... Dieu sait si les personnes malades ou handicapées ont comme bâtons dans les roues ! Mais elles compensent cela par de telles forces intérieures ! La moindre chose qu’on peut leur apporter, ils la transforment et la font
resplendir. »

Anne, 65 ans : « Je crois que Lourdes est une sorte de paradis terrestre. Il n’y a plus de classes sociales. Il n’y a plus de malades et de bien portants. Il n’y a plus que des gens qui s’aiment et qui s’entraident. Je conseille à tout le monde de venir et de voir. On ne peut pas vraiment comprendre ce qui se passe à Lourdes tant qu’on ne l’a pas vécu.»

Thibaut, 19 ans : « C’était mon deuxième pèlerinage et je l’attendais avec beaucoup d’enthousiasme et d’impatience... Étant en classe préparatoire dans une autre ville, je ne peux suivre les activités de l’Hospitalité pendant l’année et c’est donc avec joie que j’attendais la fin des vacances pour servir en tant qu’Hospitalier. L’année dernière c’était ma toute première expérience de volontariat auprès des malades et j’avoue que je ne savais pas trop pour quoi j’embarquais. En dépit des petites gênes du début, je me suis senti bien vite accueilli et utile. Je n’avais pas vraiment prévu de revenir mais au retour de ce premier pèlerinage je me suis senti un peu transformé et je n’avais qu’une envie qui était celle de revenir cet été. Quelle joie de revoir les visages des malades et des hospitaliers sur le quai de la gare de Tours ce 18 août dernier ! Mais bien vite je m’aperçois que beaucoup de visages me sont connus mais que je n’ai pas fait l’effort de retenir les prénoms au dernier pèlerinage. Je me fixe donc mon axe d’effort ou plutôt ma marge de progression pour ce pèlerinage qui commence : faire l’effort d’aller vers les autres -autant les hospitaliers que les malades- et de retenir les prénoms malgré une mémoire pas assez attentive.

Cette année encore je m’étais proposé au service des enfants malades et j’étais donc avec Capucine -une jeune hospitalière- au service de Mike, un jeune garçon de 16 ans. Bien que les journées soient longues et denses, le temps paraît passer trop vite à Lourdes mais nous avons quand même su profiter de chaque activité et prendre le temps pour découvrir nos malades. Le point le plus fort reste sans doute celui du dernier soir en compagnie de Mike. Après avoir tant rigolé ensemble -Mike est très taquin !- il nous a remercié Capucine et moi pour s’être occupé de lui. J’étais assez ému mais je n’ai pas négligé de lui dire l’essentiel : notre service à ses côtés était bien petit devant tout ce qu’il nous a donné de recevoir, à commencer par une admirable leçon d’amour de la vie et de joie... Je garde enfin dans mes précieux souvenirs mon passage à la grotte à 3h30 du matin pendant ma garde de nuit à l’accueil Notre-Dame mais aussi les chants et les gestes répétés tout au long du pèlerinage aussi bien lors des rencontres et des activités que lors des déplacements et de la toilette du matin.

J’ai déjà prévu mes axes d’effort pour le prochain pèlerinage que j’attends d’ores et déjà avec impatience. Avis à tous : Marie vous donne rendez-vous avec les malades de Touraine du 18 au 22 août 2009. »



MGG ( Courrier Français)