NOTRE DAME DE LA PRIERE

Publié le par hospitalité de Touraine

Comme Jacqueline et Jeanne Aubry et Nicole Robin, nous avons tous été des enfants à nous rendre un jour à l’église du village par le chemin de l’école. Jeunes Tourangeaux, nous sommes nombreux à être passés à l’Ile Bouchard, devant son église Saint Gilles au bord de la Vienne. J’ai été de ceux là, dans les années soixante, années insouciantes dont le glas sonna un mois de mai – mois de Marie ! J’ignorais l’existence des enfants Aubry et Robin. C’est au bord d’une autre rivière, le Gave, que j’avais été touché par une autre enfant, Bernadette Soubirous. En ce dimanche du Christ Roi 2008, la fête de l’Hospitalité de Touraine a pris un sens qui n’est pas sans rappeler celui du message de Marie apparue à Jacqueline, Jeanne et Nicole. Société matérialiste, notre pays de France, souffre de manque de travail, de manque de toits, de nourriture et de soins pour certains. L’affaiblissement, voire la disparition de ses valeurs classiques a entraîné une crise éthique que nul ne conteste. La parole politique s’est discréditée. Quant à celle qui relie l’homme à son prochain dans sa vie quotidienne, on peut la qualifier de fragile, incertaine et souvent sans lendemain. Dans cette France de 2008, soyons ces trois enfants du bord de Vienne de décembre 1947, année de tous les dangers, selon les historiens. Le catholique écrivain François Mauriac note dans son journal : « Nous vivons dans un univers où il n’est presque personne qui ne triche, sauf les saints ! » Au matin du 8 décembre 1947, le père Georges Finet, confesseur de Marthe Robin déclare : « Marthe, la France est foutue. Nous allons avoir la guerre civile ! » « Non mon père, répond Marthe. La Vierge Marie va sauver la France à la prière des petits enfants ! » Le jour même, en début d’après midi, Marie apparaît aux trois fillettes de l’Ile Bouchard. L’année suivante, la situation socio-économique et morale de la France se stabilisera et s’améliorera avec détermination. 2008 n’est pas 1947. En ce début d’année de la Mission, la prière ecclésiale enseignée par la maman de Jésus- Christ aux enfants de ce village du bord de Vienne a toutes ses raisons d’être. Elle constitue un acte de fidélité à une Parole sacrée. Saint Paul lui consacra son temps à attester aux Juifs que Jésus était le Messie. Devant leur opposition et leurs injures, le Seigneur lui est apparu pour lui dire : « Sois sans crainte, continue à parler, ne reste pas muet. » Il s’agit pour nous de rester fidèles à la Parole reçue.
Christian MASSE

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