Mercredi des Cendres
Le Mercredi des cendres est traditionnellement un jour de pénitence pour les chrétiens. Durant la célébration de la messe, où les ornements sont de couleur violette – couleur de la préparation du cœur, de l’attente, du pardon et du deuil –, la liturgie est marquée par un rite particulier. Avec de la cendre (des rameaux de l’année précédente qui ont été brûlés), le prêtre trace une croix sur le front des fidèles, en signe de la fragilité de l’homme, et il prononce une invitation à la conversion, qui peut être par exemple : « Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle » (Mc 1, 15).
Cette célébration ouvre les 40 jours du carême, où l’Église fait mémoire des 40 jours que Jésus a passés dans le désert, comme le narrent les Évangiles. D’après la tradition qui découle de ce récit, le fils de Dieu, tenté par le diable en personne, a résisté aux sirènes de l’orgueil, des possessions matérielles, ou encore du pouvoir mondain.
Origine des Cendres
Le mercredi des Cendres est le jour qui marque l'entrée en Carême. Ce jour est l'occasion d'une célébration lors de laquelle le prêtre trace une croix avec de la cendre sur le front des fidèles en prononçant un verset de la genèse « C'est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu'à ce que tu retournes dans la terre, d'où tu as été pris ; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière1. »
Les cendres dont on se sert pour tracer la croix sont issues de la combustion des rameaux bénis l'année précédente. L'utilisation de ces cendres est une évocation symbolique de la mort, et le versé récité doit inciter le croyant à l'humilité et à la piété.
Le carême commence donc par un rappel solennel de la condition humaine et s'achève avec les Pâques par une célébration de la vie, celle de la résurrection du Christ.
Traditions de pénitence
Entre le 11ème et le 14ème siècle, les pratiques actuelles ont été établies et le jour des Cendres tel qu'on le connait s'est répandu dans l'Église d'occident. Auparavant, le mercredi des Cendres était drapé d'un autre rôle, il était un jour de pénitence.
Vers 300, le jour des Cendres est adopté localement par certaines Églises qui l'intègrent au rite d'excommucation temporaire ou de renvoi des pécheurs publics, une pénitence imposée aux personnes coupables de péchés capitaux. Dès le 4ème siècle, ce jour marque à Rome le début de la pénitence canonique accomplie publiquement, jusqu'à l'absolution du jeudi saint.
Au 7àme siècle, un rite public de pénitence est pratiqué durant lequel les pénitents se présentent aux prêtres, confessent leurs fautes et, lorsque celles-ci sont graves et publiques, reçoivent du pénitencier un « cilice rugueux couvert de cendre » (tunique ou une ceinture portée sur la chair par mortification4) et doivent se retirer dans un monastère.