Bernadette Soubirous entre 1858 et 1866
Pour mettre fin à ce tumulte, l’idée que Bernadette pourrait vivre à l'hospice de Lourdes tenu par les sœurs est née dès l'automne 1858. Au printemps 1860, avec l'augmentation saisonnière du nombre de visiteurs, l'entrée de Bernadette obéissante en pension à l'hospice des sœurs de la Charité se décide. L'hospice est un lieu d'accueil des malades en même temps qu'une école. Bernadette y est admise gratuitement comme malade indigente en raison de sa santé fragile tandis que tous les aménagements nécessaires à la poursuite de son éducation scolaire et ménagère pourront être pris au sein de cette institution.
Quatre des six premiers clichés de Bernadette Soubirous pris par l'abbé P. Bernadou en 1861 ou 1862.
Sacré-Coeur de Jésus
La fête du Sacré-Cœur est une solennité célébrée le vendredi qui suit le 2ème dimanche après la Pentecôte. L’histoire de cette fête laisse entrevoir la richesse liturgique du culte du Sacré Cœur de Jésus.
Dès le Moyen Âge et même dès l’Antiquité, les mystiques ont contemplé le côté ouvert de Jésus. Mais il faudra attendre la seconde moitié du XVIIème pour qu’un prêtre normand en célèbre la messe pour la première fois : « Saint Jean Eudes fut l’auteur du premier office liturgique en l’honneur du Sacré-Cœur de Jésus, dont la fête fut célébrée pour la première fois, avec l’approbation de nombreux évêques de France, le 20 octobre 1672 ». Cet office fut adopté, avant la mort de saint Jean Eudes (1680), par un certain nombre de communautés religieuses. Parmi les offices du Sacré-Cœur composés ultérieurement, nombreux sont les emprunts faits à l’office qu’il avait créé.
Peu de temps après, de 1673 à 1675, Marguerite-Marie Alacoque, visitandine de Paray-le-Monial reçoit des révélations privées du Seigneur. Accompagnée par son directeur spirituel, saint Claude La Colombière, jésuite – et avec le soutien de la Compagnie de Jésus – elle contribue à répandre la dévotion au Sacré-Cœur.
Trois siècles après le message du Sacré-Cœur à Paray-le-Monial, Jésus demande de l’aimer pour ceux qui ne L’aiment pas. Au XX siècle le Christ dira à sainte Faustine : « Je ne suis qu’Amour et Miséricorde. » C’est une invitation à la confiance, une invitation à aimer Dieu et son prochain, une invitation à rencontrer le Seigneur de façon unique. Jésus Vivant veut rencontrer chacun personnellement, Il veut parler à chacun, consoler chacun. Il offre son amour et son pardon à chacun.
En 1956, dans l’encyclique Haurietis Aquas (§50), Pie XII définit clairement, par la notion de « culte », la dévotion au Sacré-Cœur dans l’horizon très large de l’amour même de Dieu : « le culte du Sacré-Cœur de Jésus, dans sa nature intime, est le culte de l’amour dont Dieu nous a aimés par Jésus, en même temps qu’il est l’exercice de l’amour que nous portons nous-mêmes à Dieu et aux autres hommes, il consiste, en d’autres termes, à honorer l’amour de Dieu pour nous et à ce Dieu pour objet afin de l’adorer, de lui rendre grâces, de vivre à son imitation » (§ 60).
L’objet de la fête a été difficilement fixé. Deux courants caractérisent la dévotion moderne au Sacré-Cœur, l’action de grâce pour la richesse insondable du Christ (Ep 3,8) et la contemplation réparatrice du Cœur transpercé (Jn 19,37).
Dans les textes bibliques pour cette fête se trouvent en particulier la parabole de la Brebis perdue et retrouvée (Luc 15,4-7), l’invitation de Jésus : « Venez à moi, vous tous qui peinez » (Mt 11,28) et le récit du corps transpercé du côté du Christ mort sur la croix.
Fête du Saint-Sacrement
La Fête du Saint-Sacrement (2e dimanche après la Pentecôte) a été instituée au Moyen-Age pour commémorer la présence réelle de Jésus-Christ dans le sacrement de l’eucharistie (dans le pain et le vin consacrés pendant la messe). Cette fête nous permet de nous unir à l'action de grâce du Christ qui s'offre à son Père pour le salut du monde, et de nous offrir avec Lui avec la force de l'Esprit Saint.
En signe d'adoration, à genoux et incliné, un signe de croix est lentement réalisé en se représentant chacune des personnes de la Trinité présentes en soi : « Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, Amen ».
Les processions de cette fête appelée autrefois Fête-Dieu apparaissent à la fin du XIIIe siècle. Pendant la procession, le prêtre portait l’Eucharistie au milieu des rues pavoisées et tapissée de pétales de roses par les enfants.
Visitation de la bienheureuse Vierge Marie
La Visitation est une fête mariale qui commémore la visite de Marie à sa cousine Elisabeth peu de temps après avoir appris de l’ange Gabriel qu’elle allait enfanter Jésus, le fils de Dieu.
Avec empressement, Marie se met en route pour la Judée où réside le couple. Sitôt arrivée, « Quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. » (Lc 1, 41-45).
Quel est le sens spirituel de la Visitation ?
L’épisode de la Visitation relate la rencontre entre l’Ancien et le Nouveau Testament, et l’Alliance renouvelée entre Dieu et les humains.
D’abord, la Visitation raconte l’arrivée au monde prochaine, et miraculeuse, de deux enfants : le prophète Jean Baptiste et le Sauveur Jésus. En effet, cet épisode qui narre la rencontre entre deux femmes rendues fécondes par la puissance de Dieu, confirme la vocation de ces deux garçons et, donc, le projet de Dieu.
L’accomplissement des temps : Dieu s’est fait chair
À l’arrivée de Marie, Élisabeth sent son fils Jean Baptiste tressaillir dans son ventre et se sent soudain remplie de l’Esprit Saint. Elle reconnaît en la jeune juive « la mère de son Seigneur » qui « a cru en l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur ».
En désignant haut et fort Marie comme « celle qui a cru », Élisabeth est placée par Luc comme porte-parole de Dieu. Âgée, elle représente l’histoire du peuple d’Israël, l’Ancienne Alliance qui reconnaît que la promesse de Dieu est sur le point de s’accomplir. D’ailleurs, son rôle est d’enfanter le dernier prophète dont la vocation est de préparer et d’annoncer la venue du Messie.
Le Magnificat
Après avoir reçu la bénédiction d’Élisabeth, Marie partage sa joie dans le cantique du Magnificat.
« Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. » (Lc 1, 46-55)
D’après le jésuite Michel Farin, ce cantique est composé de plusieurs morceaux et chants issus de l’Ancien Testament. D’après lui, Marie qui a cru, c'est-à-dire qui a la foi et qui l’exprime en louant le Seigneur, indique la victoire de Dieu sur la méfiance de l’humanité.
À quelle date fête-t-on la Visitation ?
La fête de la Visitation est, à l’origine, une fête franciscaine, établie en 1263 par Saint Bonaventure. Elle s’est ensuite étendue au sein de l’Église catholique dès le XIVe siècle.
D’abord célébrée le 2 juillet, soit 8 jours après la naissance de Jean Baptiste, la Visitation a ensuite été fixée à la fin du mois marial, c'est-à-dire le 31 mai.
Elle est aussi fêtée par les orthodoxes le 30 mars.
LA SAINTE TRINITÉ
L'ENSEIGNEMENT DE L'ÉGLISE SUR LA SAINTE TRINITÉ
Tous les interprètes de nos livres sacrés, tant de l'Ancien Testament que du Nouveau que j'ai lus, et qui ont écrit sur la Trinité, le Dieu unique et véritable, se sont accordés à prouver par l'enseignement des Ecritures que le Père, le Fils et l'Esprit-Saint sont un en unité de nature, ou de substance, et parfaitement égaux entre eux.
Ainsi ce ne sont pas trois dieux, mais un seul et même Dieu. Ainsi encore le Père a engendré le Fils, en sorte que le Fils n'est point le Père : et de même le Père n'est point le Fils, puisqu'il l'a engendré. Quant à l'Esprit-Saint, il n'est ni le Père, ni le Fils ; mais l'Esprit du Père et du Fils, égal au Père et au Fils, et complétant l'unité de la Trinité.
C'est le Fils seul, et non la Trinité entière, qui est né de la vierge Marie, a été crucifié sous Ponce-Pilate, a été enseveli, est ressuscité le troisième jour et est monté au ciel.
C'est également le Saint-Esprit seul qui, au baptême de Jésus-Christ, descendit sur lui en forme de colombe, qui après l'Ascension, et le jour de la Pentecôte, s'annonça par un grand bruit venant du ciel et pareil à un vent violent, et qui se partageant en langues de feu, se reposa sur chacun des apôtres (Mt III, 16 ; Ac II, 2-4).
Enfin c'est le Père seul et non la Trinité entière qui se fit entendre soit au baptême de Jésus par Jean-Baptiste, soit sur la montagne en présence des trois disciples, lorsque cette parole fut prononcée « Vous êtes mon Fils». Et également ce fut la voix du Père qui retentit dans le temple, et qui dit : « Je l'ai glorifié, et je le glorifierai encore (Mc I, 11) ». Néanmoins comme le Père, le Fils et l'Esprit-Saint sont inséparables en unité de nature, toute action extérieure leur est commune.
Telle est ma croyance, parce que telle est la foi catholique.
Saint Augustin
18 01 1862 - Reconnaissance des apparitions de la Vierge Marie à Bernadette
Bonne et sainte journée de la Pentecôte...
Pour ce jour de la Pentecôte, pour cette vie nouvelle qui s’invente dans la relation avec l’autre humain, contemplons ce que des hommes et des femmes maîtrisant leurs corps peuvent manifester...
Septembre 1858 - Spiritualité et politique
Fête de l'ascension
Avant de monter au ciel, Seigneur Jésus Tu nous envoies aux quatre coins du monde :
« Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création (Mc 16, 15) »
Que les prières de ce jour élargissent notre cœur à chaque famille, à chaque communauté humaine de tous les continents de notre planète.
Les photos du pèlerinage à Lourdes d'avril 2024
C'est fait ! Voici les nombreuses et plutôt belles photos souvenirs de notre super pèlerinage. Il a fait vraiment frais et humide mais la chaleur et l'ambiance étaient dans les cœurs. Il faut dire que nous étions gâtés par la présence de tous les jeunes confirmands tourangeaux (merci Bénédicte Malassinet), scouts bordelais (merci Jean-Christophe Marie) et ceux de Mont-de-Marsan (merci Sylvain Tinet).
Un grand merci à Franck Sordet qui, depuis 2022, m'aide en prenant de nombreuses superbes photos pendant tout le pèlerinage (il a un sacré coup d'œil !).
Merci également à Roselyne Fortin, Bénédicte et Franck pour leur aide précieuse lors du sacrement des malades. Un photographe pour chacun des quatre prêtres, c'est quand même plus confortable que de faire l'essui glace d'un prêtre à l'autre, tout seul (ça m'est arrivé au tout début !).
Merci également à tous les autres hospitaliers qui m'ont adressé spontanément leurs images.
Je ne vous cache pas que l’ensemble dépassaient le millier. Ensuite le tri, la sélection parfois difficile (choisir c'est renoncer !) puis les améliorations et encore la sélection, suppression des doublons et enfin... c'est fini ! les 414 photos survivantes sont là, en dessous, encore toutes chaudes, prêtes à croquer !
Juillet 1858 - Visites de personnalités à Lourdes
Merci pour votre service !
Chers frères et sœurs,
Chers jeunes.
J'espère que le sommeil réparateur a eu raison de votre fatigue.
Soyez remerciés pour ce goût du service.
Votre respect et vos sourires portés à nos amis sont de merveilleux signes d'espérance.
À tous, notre Maman du ciel ne cesse de dire :
"Voulez-vous me faire la Grâce de venir ici"
Revenons très vite, Marie nous attend !
MERCI !
Monique
Prière pour les vocations
Que Saint Martin intercède pour nous, afin que nous puissions avoir des prêtres, fervents ministres de l'Eucharistie et de ta miséricorde, annonçant ton Evangile avec ardeur et simplicité.
Donne-nous de nombreux couples fortifiés dans les liens du Mariage, attentifs aux besoins des autres et dont l'amour fécond devient un véritable témoignage dans tous les domaines de la vie.
Donne-nous les consacrés qui, dans la prière et l'engagement, sauront être acteurs d'une transformation de la société dans l'amour.
Nous te prions, fais que, comme Marie, notre Eglise Diocésaine accueille avec joie les inspirations de l'Esprit Saint et qu'elle prenne soin des vocations que tu lui donnes.
Soutiens notre archevêque, nos prêtres et nos diacres, les religieux et les consacrés, ainsi que tous les baptisés, afin qu'ils accomplissent fidèlement leur mission au service de ton Église.
Amen.
+ Vincent Jordy Archevêque de Tours